Vendre avec Éthique: Enseigner par l’exemple

A mon avis Fabien, ton job en tant qu’enseignant -et on a besoin de se faire connaître et de parler de nous-mêmes, de ce qu’on fait-, c’est justement de le nommer pour eux. Parce qu’eux, ils ne vont pas en être forcément capables.

Ils sont dans le processus de transformation. Ils sont au début. Ils sont peut-être dans le trou. Ils ne vont donc pas être capables de le nommer. Mais c’est notre job -vu qu’on en a vu passer plein- d’être capable de le nommer, pour eux, pour que ce soit inspirationnel, mais aussi ancré dans une réalité.

[Participant]: Voilà

Et du coup, notre Marketing serait concret, au lieu d’être uniquement inspirationnel, ou au lieu de tomber dans la surenchère.

Que Tony Robbins ne fasse que de l’inspirationnel à son niveau, parce qu’il y a des millions de personnes qui le connaissent, c’est très bien, c’est son niveau. Mais à notre niveau, ce n’est pas du tout le cas.

Donc voilà. Plutôt que de se dire « Bah il va falloir que je l’étire, que je fasse de la surenchère etc., Comment est ce qu’on fait autrement? ».

Si je reste uniquement dans l’inspirationnel, ça risquerait de ne pas trop vendre, de ne pas ancrer, et les gens ne vont pas comprendre exactement si c’est pour eux ou pas. La phase qui m’intéresse, et qui me paraît la plus importante, c’est effectivement d’ancrer ça dans une réalité, pour qu’on fasse du Marketing concret.

Et c’est ça, ce que j’appelle du Marketing éthique finalement, voilà.

[Participante]: Oui Olivier. Je trouve génial. Parce que je pense que lorsque tu démarres, tu prends cette image de Tony Robbins, connu par des millions de personnes. Je pense qu’il s’agit de trouver un autre niveau, aux personnes auxquelles on s’adresse.

Parce que moi par exemple, je suis français. J’ai des best sellers. Des fois je n’ai rien à vendre, et les gens viennent à moi dans le genre « C’est avec vous que je veux travailler ». Mais non,  je suis sélective, ce n’est pas le même niveau. Il faut alors qu’on se mette à notre niveau, et au niveau du client pour chacun.

[Participant]: Et ça, c’est en fait plus facile lorsqu’on fait de l’accompagnement individuel. Mais après, sur un produit dématérialisé, c’est là où c’est un peu plus complexe d’être à la fois dans le concret, de répondre à leur niveau à eux, et de savoir où on en est, ou eux ils se placent, où on les place.

Comme tu disais, c’est peut être à nous de suggérer quelque chose par la suite.

Moi je leur parle de mon parcours à moi. Je leur dis « Voilà ce que j’ai réussi à faire, et c’est pour ça que je vous en parle. Parce que je ne vous emmènerai pas quelque part où moi je n’ai pas été ».

Après, ça paraîtra peut être égocentré pour certains. Mais moi, je suis le meilleur exemple de ce chemin là. Et je me sens transparent et authentique avec ça.

Moi je crois vraiment à enseigner par l’exemple, et c’est ce dont tu parles; je ne vais pas enseigner un truc dont je ne peux donner l’exemple. C’est ça aussi ce qui fait ancrer dans une réalité. C’est ce qui fait qu’on reste aligné avec notre éthique, qu’on ne dérape pas.

[Participant]: La vulnérabilité et l’authenticité sont ce qui a fait décoller mon activité.

Donc effectivement, notre expérience personnelle, en plus d’essayer de dépeindre cette réalité de transformation à laquelle ils aspirent, mais au delà du côté purement inspirationnel.

Et donc, c’est un outil de persuasion, de Marketing ou de communication, qui est très très puissant. C’est pour ça que je l’avais mis là.

J’aimerai avancer aussi.

[Participant]: Pour en finir là dessus, tu y vas en disant « Ca ne va pas être facile, ça ne va pas être rapide », au lieu d’une promesse à la con qui serait insupportable.

Moi je leur dis que gérer ses émotions (pour utiliser leurs mots) n’est pas rapide, ni facile.

On va dans des zones d’inconfort. Parfois c’est douloureux. Il faut se mettre face à soi même. Il faut se détacher de ce qu’on avait appris au travers des années. Et ça va être un long processus.

A noter également qu’il y a des personnes, pour qui ça peut aller assez vite. Cela dépend des gens, et d’où ils en sont. Ce n’est donc pas évident.

Alors, justement, je vais prendre Marie Odile. J’aime bien, parce que tu as illustré le propos dont j’allais parler : la polarisation.